[Francia] Avis de tempêtes -boletín anarquista por la guerra social nº38 (febrero 2021) acaba de salir
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Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°38
(février 2021) est sorti.
https://avisdetempetes.noblogs.org
Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est
en format A5, et celui-ci fait 16 pages), on pourra retrouver chaque
nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le
blog :
«Un peu moins de deux ans ont passé depuis le bel incendie de la
cathédrale Notre-Dame-de-Paris, et beaucoup gardent peut-être un
souvenir ému des flammes iconoclastes dansant sur ses charpentes,
jusqu’à provoquer l’effondrement de sa flèche qui pour une fois
illuminait quelque chose. L’immonde édifice religieux incarnant si bien
la continuité de l’oppression à travers les siècles, avait certes
échappé de peu au courroux des communards armés de barils de pétrole,
mais n’avait rien pu faire face à la modernité trompeuse de la fée
électricité.
En ce mois de février boueux, quelque part dans le massif de
Conches-Breteuil (Eure), à la lisière des communes de La Vieille-Lyre et
des Baux-de-Breteuil, une poignée d’experts forestiers et d’architectes
bottés arpente les sentiers en quête d’arbres singuliers. Ils scrutent,
mesurent, inspectent, sélectionnent, poinçonnent puis marquent d’un
point rouge une vingtaine de géants. Ces arbres dont le pourtour affiche
jusqu’à 90 centimètres de diamètre sont tous des chênes remarquables
âgés de cent à deux cents ans. Ils doivent être abattus d’ici fin mars
avec un millier de leurs semblables sur tout le territoire (de l’Orne au
Jura), afin que la charpente de la nef et du chœur de l’odieuse
cathédrale puisse être reconstruite à l’identique, selon la promesse du
monarque de service aux bigots éplorés. Ah, mais c’est que la notion de
patrimoine – cette invention étatique destinée à trier ce qui peut être
démoli du reste, est sacrée. Et qu’importe si cette flèche n’était qu’un
ersatz ajouté au XIXe siècle ou que la fameuse charpente médiévale avait
été façonnée avec les moyens du bord, soit avec de jeunes et ordinaires
porteurs de glands. Désormais, la Rrrépublique exige au contraire du
grain fin, du sans-nœud, du bien droit, du pluricentenaire même, pour
tenter de redorer le blason calciné du crapaud de Nazareth.»